Désormais entre les mains du géant de la distribution automobile PGA Motors, le groupe Flauraud souhaite changer de braquet tout en gardant son ADN de proximité. Son nouveau directeur général, Erwann Chatelais, se livre pour la première fois sur les changements d’une entreprise restée longtemps familiale.

Plus de deux ans après son rachat par PGA Motors, lui-même racheté par le groupe suisse Emil Frey, le distributeur Flauraud affiche ses nouvelles ambitions. La société, profitant de nouveaux investissements de sa maison mère et désormais dirigée par Erwann Chatelais (transfert d’Emil Frey), a revu ses fondamentaux notamment dans le domaine de la logistique, de son offre de pièces et du digital.

3 millions d’euros investis dans l’entrepôt national

Flauraud a investi trois millions d’euros dans un projet d’automatisation de sa plate-forme nationale de Clermont-Ferrand, qui au passage va gagner en superficie de stockage par le biais de mezzanines. Une meilleure gestion de l’entrepôt est au programme, ainsi que la mécanisation de l’emballage. Prévue pour une mise en route dès 2019, cette modernisation doit permettre de gagner de la compétitivité logistique tout en renforçant le taux de service. « Nous étions incapables de regrouper les commandes du jour d’un même client dans un même carton. Ce ne sera plus le cas demain », affirme réjouit Erwann Chatelais.

Démocratiser les commandes en ligne

Flauraud souhaite aussi pousser le digital avec son catalogue web maison Mecasystems.À ce jour, en moyenne 27 % du chiffre d’affaires du distributeur (25 millions d’euros) est apporté par les commandes en ligne. « Mecasystems est et sera à terme un outil commercial fondamental pour Flauraud, mais aussi un outil de productivité incontournable pour nos clients », explique le directeur général. La société a mis en place un service dédié au catalogue avec pour mission de rendre plus sûre l’identification des pièces afin de réduire considérablement les erreurs de commande.

Développer les ventes Technik’A

Concernant l’offre de pièces, un focus particulier a été porté sur la marque Technik’A, que Flauraud ne souhaite pas qualifier de marque de distribution mais plutôt de marque « équipementière » exclusive avec une importante profondeur d’offre (90 à 98 % de taux de couverture selon les familles). « Si l’offre équipementière reste incontournable et nécessaire, néanmoins, Technik’A est et restera le principal levier de différenciation » commente Erwann Chatelais.

Le responsable vise les 20 millions d’euros réalisés cette année par le biais de sa marque, qui reste 25 % moins chère que le premium et qui couvre 7 000 références. La marque premier prix Linkcar, proposant des produits de grande diffusion vendus 50 % moins chers que le premium, sera aussi déployée à plus grande échelle. Flauraud entend aussi se développer plus fortement sur le pneumatique. Le distributeur vient de signer avec Michelin avec l’appui de PGA.

Gagner une dimension nationale

De nouveaux services devraient apparaître concernant le contenu de l’enseigne de garages Club Auto Conseil, pilotée par Flauraud, et qui compte 216 membres. Si le dirigeant ne souhaite pas en dire davantage, il ne cache pas sa volonté de donner à Flauraud et à son réseau de MRA une dimension nationale et une position de leader.

Fabio Crocco – Décision Atelier

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